La BCT a entamé la réflexion sur les facilitations et avantages qu’elle pourrait accorder aux Tunisiens résidant à l’étranger, et ce, dans les limites de ses prérogatives. Il s’agit, notamment, de l’assouplissement de la réglementation du change, du soutien des startuppers, de la digitalisation des moyens de paiement.
M. Marouane El Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a ouvert, récemment, les travaux de la rencontre organisée au siège de la banque avec les Tunisiens résidant à l’étranger, qui s’est déroulée sur le thème «Diaspora–financement de l’économie : nouvelles approches pour un partenariat win-win».
Pour M. El Abassi, ces rencontres visent à devenir un cadre réunissant le plus grand nombre d’associations des Tunisiens établis hors des frontières et des compétences tunisiennes afin de pouvoir communiquer, échanger et enrichir le débat autour de questions communes. «Le but étant de faire foisonner les idées et de travailler à les concrétiser. Ces rencontres constituent un cadre idoine pour le lancement d’un partenariat effectif, gagnant-gagnant, étendu dans le temps, basé sur la confiance mutuelle et la concrétisation des promesses», a-t-il précisé.
L’importance du réseautage
Le gouverneur de la Banque centrale a insisté sur l’importance du réseautage pour les Tunisiens résidant à l’étranger, d’abord entre eux, mais aussi avec le pays, car «les opportunités demeurent très intéressantes» tant au niveau des idées, que celui des projets ou du transfert des avoirs. L’orateur a souligné que «La BCT, consciente des capacités et du potentiel des Tunisiens vivant à l’étranger, est décidée à collaborer efficacement avec ce vivier de compétences, et ce, notamment, dans le cadre des projets inscrits dans son Plan Stratégique pour la période 2019–2021».
Il a, à cet égard, précisé que la BCT a entamé la réflexion sur les facilitations et avantages qu’elle pourrait accorder aux Tunisiens résidant à l’étranger, et ce, dans les limites de ses prérogatives. Il s’agit, notamment, de l’assouplissement de la réglementation de change, du soutien des startupers, de la digitalisation des moyens de paiement.
Parallèlement, le gouverneur a précisé que la BCT travaille étroitement avec le ministère des Affaires étrangère sur le sujet des Tunisiens émigrés. Il s’agit de comprendre davantage les attentes de ces derniers afin de mieux y répondre.
Aussi, une communication spécifique aux émigrés est en train d’être mise en place à la BCT et dont l’objectif est de multiplier les canaux d’échange. Parmi les initiatives de l’institut d’émission, le lancement d’une rubrique intitulée «Tunisiens résidant à l’étranger», désormais accessible depuis le site de la BCT.
Plateforme des investissements
Elle regroupe une «Foire aux questions», disponible dans les langues arabe, française, anglaise, italienne et allemande ; une fiche portant sur les «avantages et droits accordés aux Tunisiens émigrés en matière de change» ainsi qu’un lien vers la plateforme des investissements en devises des non résidents où l’Attestation bancaire d’investissement (A.B.I.) est éditée sous forme digitale. Une adresse mail (tre@bct.gov.tn) a été mise en ligne pour mieux informer les émigrés et afin de centraliser les demandes ou interrogations dans le but d’apporter les réponses adéquates. Quant aux opérations de change et de commerce extérieur, le numéro vert 80104342 et l’adresse mail op.changes@bct.gov.tn demeurent fonctionnels.
Ce rendez-vous, qui sera désormais annuel, a réuni une pléiade de Tunisiens résidant à l’étranger œuvrant, notamment, dans le monde des banques, des finances, la recherche académique et le secteur privé.
La première session a porté sur les «nouvelles alternatives pour le financement d’une nouvelle économie» tandis que la deuxième a concerné la «mobilisation des compétences de la diaspora dans le domaine financier».
Cette rencontre a été organisée par la Banque centrale de Tunisie et soutenue par le programme «ProGreS Migration», mis en œuvre par la Coopération allemande au développement (GIZ) cofinancé par l’Union européenne et le ministère allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ).